Douleurs...

Un instant...

Il y a un instant, j'ai pleuré...
Cela fait une éternité.

Il y a un instant je suis parti,
Sans me retourné.
Cela fait bien longtemps,
Cela fait, un instant.

Un instant c'est si court
C'est presque un moment.
Un moment sans amour.
L'amour ça dure longtemps?
Non, ça dure juste un instant.
A peine un moment.
Le temps de se retourner.

Round...

Encore un coup, si violent...
Qu'il me fait sauter deux dents...
Me jette au sol dans une mare de sang.
Mais qu'est-ce que je prends, bon sang...
Et je sais que ce n'est pas fini,
Le prochain crochet,
Je vais l’éviter...
Et non, toujours surpris!!!

Allez frappe encore,
Tu verras comme j'amortis bien...
Allez frappe encore...
Tes coups de poings.

Sentir encore ma peau boursouflée
Tes ongles dans ma chair d'enfant...
Ton regard, d'amour vidé...
Et mes cris dans ce néant...
Personne, personne pour m'aider, 
Pourtant que de regards,
Pas une main se tend...
Pour sauver l’œil au beurre noir.

Sentir ce sol si froid
Sur mon corps si frêle,
Ton poing qui s'abat
Comme une pluie de grêle.

La course…

Je cours, je ne m’arrête pas,
Ne me retourne pas, je suis seul.
Je cours je ne regarde rien, 
Regarder c'est s'attacher...
S'attacher c'est souffrir...
Et souffrir ...

Je cours, encore ...et encore ...et encore...
Personne ne me retient, 
Je me force à ne rien ressentir, 
Je me force à ne rien dévoiler.

Alors je plonge, espérant me noyer, 
Je surnage dans cette mer nauséeuse,
Mon crâne va exploser, 
Mais le pire c'est mon cœur...

J'ai aimé, comme jamais...
J'ai aimé à en crever
J'ai aimé sans retour...
J'ai aimé comme un enfant...
D'un amour innocent...

Je cours...toujours 
Seul...toujours...
Vers quoi...l'amour
Je cours en espérant l’attraper,
Là devant moi qu'il arrête de courir
Qu'il arrête de me frapper.

Enfin…

Le silence avant la vie,
L'espérance avant la pluie,
La mort pour ultime sortie.
Ainsi commence ma vie,
Faite de tourments et d'oublis,
Bercée de honte et non-dits,
En manque d'illusion, de sursis.

Quand je regarde vos visages,
Quand ma bouche et mes yeux rient,
Des quolibets qu'on se dit,
Mon coeur lui, est en rage,
Mon coeur lui, est bien gris.

Regardez donc mon visage,
Qu'y voyez-vous, je vous prie?
Sinon un prénom interdit,
Oublié au fond des âges.
Je m'appelle Grégory.

Quand tu me frappes, je souris,
Quand tu me serres, je frémis,
Quand tu m'embrasses, je crie.
Je suis ton enfant, pardi!

Mais pour le don de la vie, merci.

Le Cri

Alarme, vigies impassibles
Mon coeur est décharné
Faute d'amours impossibles
Et de passions désavouées.

Face à ce coeur irascible
Qu'étais-je sinon un jouet?
Mon corps était une cible
Ton âme l'a tellement bafoué.

Alarme, vigies impassibles
Ma tête est boursoufflée
A force de coups répétés
Et de leçons inaudibles.

Alarme, vigies impassibles
Mon coeur est torturé
Même si l'amour est possible
Empêcher la de me tuer.