Promenade
Morgane s’en est allée
C’était tôt ce matin
Elle n’avait presque rien
Un fichu sur le dos.
Morgane est dans l’allée
C’est tôt pour un matin
Il fait un temps de chien
Elle n’a rien sur le dos.
Morgane m’a lâché
C’était un beau matin
Ca n’avait l’air de rien
Ça fait un mal de chien.
Morgane m’a embrassé
Pas un baiser volé, non
Sans un mot, pour son chien
Dans son regard, de l’eau.
La Mariée
Sur la branche d’un chêne
Un rossignol mourrait
La gorge nouée d’une traîne
La faute à la mariée.
Sur la branche d’un chêne
Un rossignol piaillait
D’une belle mort, sans gène
L’entrainant sans pitié.
Sur la branche d’un chêne
Ce que vit la mariée
C’est un rossignol mort
Suspendu à la traîne
La traîne de la mariée.
Le soir, la mariée s’endort
Avec la traîne à ses pieds
Elle rêve du rossignol mort
Sur la branche d’un chêne
Qui la traine par les pieds.
Ma R(L)eine…
Perché telle une gargouille, je mire,
Mon œil perçant, troublé, j'admire,
Ta longue chevelure au vent. Frémir,
Lorsque ton parfum je sens. Bondir,
De mon perchoir et me poser. Sentir,
Le musc de ta peau, tes lèvres. Trahir,
Cette envie de t'enlever et profiter. Pâlir,
Lorsque nos corps comblés...s'attirent.